L’avenir du marché de l’entretien-réparation automobile d’ici 2025

Dans une étude récente, l’institut Xerfi communique sur l’avenir du marché de l’entretien-réparation automobile d’ici deux ans. Une filière qui doit s’accommoder d’une baisse du pouvoir d’achat, d’un parc vieillissant et de la progression de l’électrique.

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L’organisation du marché de l’entretien-réparation

 

    • Les garagistes indépendants (mécaniciens réparateurs automobiles) sont des généralistes. Ils exercent souvent une activité complémentaire spécialisée (carburant, électricité-auto, dépannage-remorquage, …). Ils peuvent obtenir l’agrément d’un ou plusieurs constructeurs pour assurer le service après-vente de leurs marques.

    • Les concessionnaires exercent leur activité dans le cadre juridique d’un contrat de concession avec le constructeur. Ils assurent la vente et le service après-vente des véhicules de leur marque.

    • Les agents de marque réalisent des travaux de maintenance et de réparation sur des véhicules de leur marque, mais pas exclusivement.

    • Les réseaux spécialisés sous enseigne avec deux types de réseaux : les réseaux de réparation rapide (Speedy, Midas, etc.) et les réseaux de centres auto (Feu Vert, Norauto, etc).

Vers une refonte du modèle économique des carrossiers ?

Aujourd’hui, l’étude montre que les revenus des acteurs progressent encore grâce à une revalorisation nette des tarifs avec des véhicules désormais bardés d’électronique. Le chiffre d’affaires des ateliers devrait progresser de 4 % par an en moyenne d’ici 2025, largement stimulé par un effet prix.

Mais la profession s’avère plus fragile qu’il n’y paraît. L’essor programmé des véhicules électriques, faciles à entretenir, appelle une refonte des business models. Hormis la baisse du volume des réparations, de nouvelles compétences et investissements sont nécessaires alors que les marges ne le permettent pas.

De plus, les nouvelles technologies arrivent, dont celle de l’électrique qui se déploie rapidement. Les motorisations hybrides et 100 % électriques ont représenté près de 42 % des ventes de véhicules légers particuliers neufs en 2022, contre seulement 7,6 % en 2019. Ainsi, les ateliers travaillent à imaginer un nouveau modèle économique pour répondre à leur moindre entretien (formation, équipements et nouveaux services).

Les perspectives du marché

Même si l’usage de pièces de réemploi n’est pas systématiquement proposé, le contexte profite aux pièces d’occasion. La pénurie de certaines pièces neuves, la hausse des prix incitent à l’usage de pièces de seconde vie. Sans oublier le décret entré en vigueur en 2017 qui encadre le sujet.

Dans ce contexte tendu du marché du particulier, les opérateurs devront donc composer davantage avec les flottes professionnelles. Comme l’indique Xerfi, les grandes flottes, avec au moins 10 véhicules sont en croissance en moyenne de 6 % par an. S’ajoutent à cela, 1,15 million de véhicules appartenant à des petites flottes. « Ce relais de croissance sera toutefois très loin d’être en mesure de compenser la forte baisse d’activité, lorsque le véhicule électrique deviendra majoritaire dans le parc », prévient Xerfi.

Dans l’étude, trois marques sont particulièrement mises en avant. Mobivia pour sa diversification autour de l’électrification et des nouvelles mobilités. Back2Car pour l’industrialisation de pièces de réemploi. Enfin, le réseau AD pour sa stratégie de d’élargissement et de la fidélisation de la clientèle flotte.

Découvrez sur CHOC le podcast sur les métiers d’avenir de la filière réparation.