Le défi de l’hydrogène aux 24 Heures du Mans

Cette édition 2023 des 24 Heures du Mans a célébré les 100 ans de l’épreuve mais s’est aussi fait l’écho du défi de l’hydrogène. Et la superficie du Village Hydrogène reflète le dynamisme de la filière et la diversité des solutions en hydrogène pour l’automobile. À côté des V6 ou des V8 biturbo hybrides rouleront bientôt des voitures à hydrogène. C’est le souhait de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), organisateur de l’événement, qui soutient le projet Mission H24.

Une technologie en compétition en 2026

De la fabrication à la compétition automobile, pile à combustible ou moteur à combustion interne, l’hydrogène était au cœur de la semaine des 24 Heures dans le village H2. Les milliers de spectateurs se sont fait une idée du futur décarboné imaginé dans un futur très proche en compétition automobile. Les 24 Heures du Mans accepteront à partir de 2026 les voitures à moteur thermique à hydrogène et les voitures à pile à combustible.

Dans son fonctionnement, le moteur à hydrogène utilise le principe de la combustion du dihydrogène (H2) et du dioxygène (O2) prélevé dans l’air. Le mélange alimente une pile à combustible, qui produit de l’électricité. Si le dihydrogène est pur, sa combustion ne rejette que de l’eau.

Se pose cependant la question de l’empreinte carbone réelle de l’hydrogène, vraiment vertueux s’il est produit à partir d’énergies renouvelables. « L’hydrogène n’a aucun intérêt si ce n’est pas de l’hydrogène vert », appuie Pierre Fillon, Président de l’ACO. De l’hydrogène vert produit à partir d’éoliennes en Vendée alimente déjà un bus dans l’agglomération du Mans.

L’hydrogène pour les moteurs thermiques

L’ACO n’est pas seule dans cette évangélisation autour de l’hydrogène. Alpine a exposé son concept-car Alpenglow, dévoilé lors du Mondial de Paris l’an dernier. Toyota est aussi partenaire du Village Hydrogène, le lieu d’exposition de ces voitures sur le circuit. Certains constructeurs travaillent d’ailleurs sur une technologie un peu différente : le moteur thermique à hydrogène.

La propulsion électrique-hydrogène semble être une solution lorsque l’on recherche à la fois de la puissance et de l’autonomie. Au lieu d’être stockée dans des batteries, l’électricité utilisée par les moteurs électriques du véhicule est produite par le générateur électrique-hydrogène qui est substitué au moteur à combustion interne habituel. Et quelques minutes suffisent pour recharger les réservoirs d’hydrogène installés à bord. (Source : Mission H24).

Il est donc clair que le défi de l’hydrogène est d’actualité en sport automobile. Pour continuer à vous informer sur la décarbonation de la filière automobile, consultez nos articles et podcasts.